jeudi 19 avril 2012

Les brasseries de Rhode-Saint-Genèse

La dernière fois, nous nous étions arrêtés au "Grand Pot", bistrot qui servait la bière brassée à Rhode.
Entre Rhode-Saint-Genèse et la bière, c'est une longue histoire d'amour... on dénombrait encore 13 bistrots entre la gare et le village à la veille de la seconde guerre...

Dès le quinzième siècle, on recense le brasseur Gielis Van de Bossche parmi une multitude de brasseries, que l'on appelait aussi des "kammen". Généralement, attenantes aux brasseries se trouvaient des auberges où l'on pouvait déguster les bières fraîchement brassées.
Une brasserie se trouvait notamment derrière l'église Sint Genesius, près de la maison communale. Le brasseur Judocus van Cutsem se plaignait, déjà en 1861, que "l'eau du ruisseau est devenu trop insalubre", raison pour laquelle il souhaite que soit construite une canalisation sous la rue pour diriger l'eau vers sa brasserie.
Dès 1718 une brasserie est signalée à Termeulen, située le long de la rue et du ruisseau. En 1736, une distillerie y est ajoutée et l'ensemble prend le nom de Sint Arnoldus, en référence au saint patron des brasseurs. En 1784, elle est rachetée par Frans Degelas, nom bien connu des Rhodiens.
Une troisième brasserie se trouvait sur le coin de Dorpsstraat en de Oliebronstraat qui s'appelait la brasserie Dedobbeleer-Mertens.
En 1904, André De Greef lance la brasserie Rodea, sur la place "Op de Dries", (place Royale). C'est là qu'en 1932, il commence à brasser la fameuse bière "Faro".

Gezonheid!

(Source: Geschiedenis van Sint Genesius Rode, C. Theys, pp. 335-337)

vendredi 6 avril 2012

Promenades entre passé et présent

Rhode-Saint-Genèse n'a pas toujours été une simple extension résidentielle en sortie de Bruxelles. Autrefois, les chemins creux et pittoresques de notre commune étaient un lieu de villégiature privilégiée des citadins en recherche de bon air, de baignades et de ballades insolites.
Le Touring Club de Belgique éditait pour la première fois en 1916 un Guide des environs de Bruxelles qui présentait les promenades pédestres des environs de la capitale. 
L'une d'elles, la promenade n°48, débutait par le tram électrique que l'on prenait à la place Rouppe et qui, en une quarantaine de minutes, menait à la petite Espinette et à l'Espinette centrale. A droite de la chaussée de Waterloo, le promeneur empruntait l'avenue Jonet (qui existe toujours) et se dirigeait vers la ferme Dedobbelaer. Continuant sur la droite, il débouchait sur l'avenue Charles le Graux, d'où il avait à l'époque une vision dégagée jusqu'au clocher d'Alsemberg. Continuant tout droit, il passait sous le viaduc, qui est toujours là aujourd'hui, en laissant sur la gauche la ferme Kregtenbroeck. De part et d'autre de la ligne de chemin de fer s'étendaient de vastes pépinières, qui ont donné leur nom à la Boomkwekerijlaan, l'avenue de la Pépinière.
Par le chemin de droite (aujourd'hui la Marosdelle, ce qui signifie le chemin des Marais), on arrivait à la rue de la Station. De là, le promeneur arrivait à la maison communale mais, avant,cela, il aimait à se désaltérer au premier carrefour : le hameau de Termeulen. Au coin, le bistrot "Le Grand Pot", autrefois "La Colombe du Nord", servait gueuzes et kriek des brasseries De Greef...